Le rapport mondial de Deloitte de la semaine du 8 septembre 2025 met en avant que le marché du travail représente un défi important pour la stabilité sociale et l’attractivité économique. Il analyse notamment la création d’emplois aux États-Unis; mais aussi l’impact des tarifs américains sur le marché chinois.
États-Unis : ralentissement de la croissance de l’emploi
La création d’emplois aux États-Unis ralentit fortement en 2025 avec seulement 107 000 nouveaux emplois générés sur les quatre derniers mois; contre 868 000 sur les quatre derniers mois de 2024. Le rapport d’emploi montre un marché du travail en décélération, avec une croissance de l’emploi faible voire négative en août dans plusieurs secteurs (construction, fabrication, services financiers). Cependant, les secteurs de la santé et de l’hôtellerie affichent une croissance positive. Les salaires horaires augmentent modérément (+3,7 % sur un an), la pression salariale s’atténuant compte tenu de la demande plus faible. L’inflation reste une préoccupation, et la Réserve fédérale (Fed) est pressentie pour réduire ses taux d’intérêt plusieurs fois d’ici la fin de l’année, reflétant des attentes de politique monétaire plus accommodante.
Chine : impact des tarifs américains et dynamique du marché
Les tarifs américains pénalisent les exportateurs chinois, qui n’absorberaient qu’environ 9 % des tarifs imposés. La majeure partie du coût étant supportée par les importateurs américains. Cette situation impacte les ventes chinoises aux États-Unis, générant des inquiétudes sur l’activité des usines d’exportation. La Chine réajuste ses alliances stratégiques, notamment avec l’Inde et la Russie, malgré les tensions tarifaires. Par ailleurs, la croissance monétaire rapide et une politique monétaire souple stimulent les marchés boursiers, avec une préférence croissante des investisseurs, y compris les épargnants chinois, pour les actions plutôt que les produits à revenu fixe.
Zone euro : accélération de l’inflation
L’inflation dans la zone euro a légèrement augmenté en août, atteignant 2,1 % sur un an, la plus forte hausse depuis avril. L’inflation sous-jacente reste stable à 2,3 %. Le ralentissement de l’inflation dans les services est un signe positif pour la Banque centrale européenne (BCE). Mais l’inflation globale restant au-dessus de la cible de 2 %, la BCE pourrait ne pas réduire ses taux d’intérêt cette année. Les tensions inflationnistes mondiales liées aux tarifs américains constituent un risque à la hausse.