L’Assemblée générale de l’ONU a adopté, vendredi 12 septembre, la « Déclaration de New York », qui réaffirme son soutien à la création d’un État palestinien indépendant, mais exclut explicitement le Hamas de tout rôle politique futur. Le texte, voté par 142 pays, contre 10 oppositions (dont Israël et les États-Unis) et 12 abstentions, condamne le mouvement islamiste et exige son désarmement au profit de l’Autorité palestinienne, rapporte RFI.
Le document affirme que le Hamas doit cesser de contrôler Gaza, remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, et coopérer avec la communauté internationale. Cette condamnation explicite marque, selon la France, l’isolement international définitif du Hamas. La déclaration servira de base au sommet coprésidé par Paris et Riyad le 22 septembre à New York, lors duquel Emmanuel Macron devrait reconnaître l’État palestinien, ajoute la même source.
Un outil diplomatique pour les alliés des Palestiniens
Selon les analystes, ce texte permet aux États soutenant la cause palestinienne de se démarquer du Hamas et de répondre aux accusations israéliennes de complaisance. Il représente un bouclier politique pour les pays qui s’apprêtent à reconnaître la Palestine lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU.
Par ailleurs, la déclaration plaide également pour la fin de la guerre à Gaza, et propose l’envoi d’une mission internationale temporaire pour protéger la population, préparer la gouvernance palestinienne et garantir la sécurité d’Israël et de la Palestine. Objectif : relancer la solution à deux États, dans un contexte de tensions croissantes.
Un contexte de défiance et de blocage politique
Malgré un large soutien à la création d’un État palestinien (reconnu par près des trois quarts des États membres de l’ONU), la situation sur le terrain reste bloquée. Israël rejette catégoriquement cette perspective, et son allié américain refuse que le président palestinien Mahmoud Abbas participe au sommet onusien. L’intensification de la colonisation et les ravages de la guerre à Gaza font craindre que l’idée d’un État palestinien devienne irréalisable.