Dans un rebondissement politique marquant, le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a annoncé sa démission dimanche 7 septembre. Et ce, après moins d’un an à la tête du gouvernement. Cette décision intervient dans un contexte d’affaiblissement significatif de son parti, le Parti libéral-démocrate (PLD). Lequel a perdu la majorité absolue au Parlement.
Lors d’une conférence de presse, M. Ishiba a justifié son départ par la conclusion des négociations sur les mesures tarifaires américaines. Il estime que le moment est opportun de « laisser la place à la prochaine génération ». Son mandat, débutant avec la promesse de « créer un nouveau Japon » et de répondre au déclin démographique, a été écourté par une série de revers.
En effet, peu après son entrée en fonction, la convocation d’élections législatives anticipées en octobre se soldait par une perte de la majorité parlementaire. Ce qui contraignit le PLD à négocier avec l’opposition.
Toutefois, cette démission survient paradoxalement alors que sa cote de popularité connaissait un rebond surprise à 39 %. Celui-ci revenant en partie à l’accord commercial récent avec les États-Unis. Le contraste est fort avec l’ère de son prédécesseur, Shinzo Abe. Puisque ce dernier était réputé pour sa relation privilégiée avec Donald Trump, lors de son premier mandat, et son efficacité dans les négociations commerciales.