Sous le sceau du devoir moral, l’Ordre des avocats de Tunisie se porte partie civile dans l’affaire Abdelkader Dhibi.
L’Ordre national des avocats de Tunisie est entré officiellement dans le contentieux judiciaire ouvert après la mort d’Abdelkader Dhibi, tué par les forces de l’ordre françaises à la suite d’une attaque au couteau ayant fait cinq blessés. Par la voix du bâtonnier Hatem Mziou, l’institution a fait savoir, ce vendredi, qu’elle avait désigné deux avocats exercant en France pour assurer la représentation légale de la famille et la défense des intérêts du défunt.
Dans une déclaration accordée à Diwan FM, le bâtonnier a indiqué que ces conseils suivent de près les investigations enclenchées depuis mercredi. Ils sont en attente de la procuration formelle de la famille Dhibi pour déposer les premières requêtes et expertises visant à garantir les droits du Tunisien décédé et de ses ayants droit, ainsi qu’à œuvrer pour la manifestation de la vérité.
Cette initiative intervient dans un contexte de vives tensions, plusieurs observateurs et associations ayant dénoncé les conditions de son interpellation fatale, qualifiée par certains de « meurtre ». La défense du ressortissant tunisien, connu pour ses antécédents psychiatriques, s’annonce comme l’un des dossiers judiciaires les plus sensibles de la rentrée.
Rappel des faits : mardi 2 septembre, Abdelkader Dhibi avait commis une attaque au couteau en pleine rue à Marseille, blessant cinq personnes, avant d’être neutralisé par un policier.