Le député à l’Assemblée des représentants du peuple et membre de la commission des finances, Maher Ktari, a insisté sur le fait que l’examen du budget de l’État pour 2026 ne saurait être dissocié d’un bilan détaillé des réalisations de l’année 2025. Il a estimé que l’évaluation préalable constituait une condition essentielle à toute discussion sérieuse sur le sujet.
Intervenant dans le programme « Midi Éco » ce jeudi, M. Ktari a précisé que la procédure normale exigeait que les débats sur le projet de loi de finances débutent en octobre pour s’achever en décembre, soulignant que ce texte engageait, selon ses propres termes, « le destin d’un peuple tout entier ».
Il a indiqué que le gouvernement aurait dû transmettre au Parlement, avant le mois de juillet, deux documents fondamentaux : le premier concernant l’exécution du budget 2025, et le second portant sur les orientations générales de l’État pour 2026. Or, ces communications n’ont pas été effectuées dans les délais requis.
Dans le même ordre d’idées, l’élu a déploré l’absence de dialogue entre le ministère des Finances et la commission parlementaire des finances. Il a affirmé que « par le passé, un travail conjoint et un échange d’opinions étaient établis, alors qu’aujourd’hui, nous ne recevons plus de réponses claires de la part du ministère ».
Ktari a également relevé que si la majorité des députés témoignent du respect aux membres du gouvernement, la tension monte parfois durant les débats en raison de ce qu’il a qualifié de « propos éloignés de la vérité ».
En conclusion, il a insisté sur l’impérative nécessité de rendre efficaces les décisions économiques, une efficacité qui n’est pas encore visible selon lui, tout en s’interrogeant sur la persistance de la faiblesse du salaire minimum garanti et de la cherté des prix qui ne connaît aucune amélioration.