Selon le rapport « Africa digital leap : cloud, connectivity and IA in the next decade » publié par Heirs Technologies, la Tunisie compte quatre datacenters opérationnels, se classant ainsi derrière la majorité des pays africains en la matière. Le continent africain totalise 211 datacenters, une capacité représentant moins de 1% des infrastructures mondiales et seulement 0,5% du marché global du cloud computing.
L’Afrique du Sud domine largement le paysage avec 49 datacenters, soit près du quart du total continental. Elle est suivie du Kenya (18), du Nigeria (16) et de l’Égypte (14), ces quatre pays concentrant à eux seuls près de 46% des installations. Viennent ensuite l’Angola et le Maroc avec huit datacenters chacun, le Ghana et le Sénégal avec sept chacun, puis l’Éthiopie, l’Algérie et la Côte d’Ivoire avec cinq datacenters chacun.
Le développement de ces infrastructures reste très inégal selon les régions. L’Afrique australe, portée par l’Afrique du Sud, constitue le marché le plus mature et le plus attractif, accueillant des opérateurs internationaux tels qu’Amazon Web Services, Microsoft Azure ou Equinix. En Afrique du Nord, l’Égypte et le Maroc se distinguent grâce au soutien d’opérateurs télécoms et d’intégrateurs cloud régionaux. Le Nigeria domine en Afrique de l’Ouest, avec des infrastructures principalement situées à Lagos et Abuja, tandis que le Kenya s’impose en Afrique de l’Est, avec des datacenters concentrés à Nairobi et Mombasa.