La première ministre italienne Giorgia Meloni a affirmé lors du Meeting de Rimini que l’Union européenne est de plus en plus vouée à devenir géopolitiquement incapable de relever efficacement les défis de compétitivité imposés par la Chine et les États-Unis, reprenant ainsi un propos semblable à celui de Mario Draghi.
Elle a souligné qu’elle partageait depuis longtemps plusieurs critiques adressées à l’UE, critiques qui lui avaient d’ailleurs valu des oppositions à l’époque, mais qu’aujourd’hui, ces mêmes voix reconnaissent la véracité de ses propos. Tout en déclarant: « L’Italie a retrouvé sa place dans le monde. Elle n’est plus considérée comme l’homme malade de l’Europe. »
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte complexe entre l’Italie et l’Union européenne. Giorgia Meloni, bien que critique sur certaines politiques européennes, notamment en matière économique, environnementale et migratoire, ne prône pas la sortie de son pays de l’UE. Elle revendique une Europe des nations plus souveraine, où chaque État conserve ses prérogatives, critiquant ce qu’elle perçoit comme une Europe bureaucratique et éloignée des réalités nationales.
Par ailleurs, elle a su, depuis son arrivée au pouvoir, concilier une critique ferme de Bruxelles avec une volonté de dialogue actif, notamment dans des domaines stratégiques comme le soutien à l’Ukraine ou la gestion des fonds européens.