Dans un post récent, le politologue Sami Jallouli questionne la pérennité du monopole de l’État dans l’importation des médicaments en Tunisie. Face aux dettes grandissantes de la Pharmacie centrale, il propose une réforme urgente visant à impliquer le secteur privé, tout en maintenant un cadre étatique rigoureux pour garantir transparence et régulation.
Il rappelle que l’État détient actuellement le monopole de l’importation des médicaments via la pharmacie centrale, qui accumule aujourd’hui des dettes colossales, s’élevant à plusieurs centaines de millions de dinars.
Pour Sami Jallouli, il est urgent d’impliquer le secteur privé dans l’importation de certains médicaments, tout en maintenant une supervision rigoureuse de l’État pour assurer la régulation du marché et la stabilité des prix.
Selon lui, cette approche permettrait d’alléger temporairement la pression financière pesant sur l’État, en attendant une restructuration et l’assainissement des finances de la Pharmacie centrale.
Le politologue insiste également sur le fait que nous vivons dans un monde ouvert et interdépendant, qui ne peut plus tolérer les politiques de monopole et de fermeture encore appliquées par la Tunisie dans ses opérations d’importation.
Il souligne que ce monopole ne concerna pas uniquement le secteur pharmaceutique, mais aussi d’autres domaines comme le café, le sucre, ou certains produits liés au thé, tous contrôlés par l’État. Pour lui, toute réforme devrait commencer par une réduction des pouvoirs monopolistiques de l’État, recentrant son rôle sur la régulation, le contrôle et la garantie de la transparence.
Enfin, Sami Jallouli anticipe les critiques qui pourraient le taxer de défenseur du secteur privé, tout en rappelant les marchés liés aux produits monopolisés, constitue un problème bien plus préoccupant.
Pour conclure, il appelle à une révision urgente de ces lois obsolètes, archaïques, si l’on souhaite voir émerger un État économiquement dynamique et une société active.