Dans un communiqué virulent, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a qualifié d’inacceptable l’assaut mené par l’armée de l’occupation contre le Handala, un bateau affrété par des militants internationaux pour secourir Gaza. Parmi les 21 civils interpellés, originaires de douze pays, figure Hatem Aouini, syndicaliste tunisien engagé dans cette opération visant à contourner l’embargo imposé à l’enclave palestinienne.
Intervenant sur les ondes de Diwan FM, Samir Cheffi, secrétaire général adjoint de l’UGTT, a fustigé un « acte de piraterie moderne », contraire aux conventions internationales. Selon lui, cette intervention s’inscrit dans une stratégie de répression israélienne ciblant toute initiative dénonçant les exactions à Gaza. « Cette attaque ignoble contre une mission humanitaire rappelle les pires exactions historiques. Nous exigeons des comptes et réitérons notre engagement total envers le peuple palestinien », a-t-il martelé.
Quelques heures avant son interpellation, Hatem Aouini avait diffusé un message vidéo prémonitoire : « Si ces images vous parviennent, c’est que j’ai été capturé en mer par les forces d’occupation. » Le militant y exhortait ses proches et ses compatriotes à mobiliser les autorités tunisiennes pour obtenir sa libération, ainsi que celle des autres passagers.
Samir Cheffi a tenu à rappeler le rôle central d’Aouini, coordinateur du Réseau syndical international pour la solidarité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. L’UGTT a d’ailleurs engagé des consultations avec des centrales syndicales arabes et mondiales afin d’obtenir la libération des détenus. « Son arrestation honore la Tunisie, car il incarne une cause chère à notre nation », a-t-il affirmé.
Le syndicat a par ailleurs annoncé son soutien à la future Flottille du Maghreb, organisée avec des ONG et des partenaires régionaux pour intensifier la solidarité avec Gaza. Cette initiative vise à briser l’indifférence des capitales occidentales face aux violations israéliennes.
Enfin, l’UGTT a pressé le gouvernement tunisien d’agir au-delà des déclarations formelles, en initiant des recours juridiques et diplomatiques auprès des instances internationales. L’objectif : garantir le retour des ressortissants tunisiens et la protection de l’ensemble des civils pris pour cible lors de cette opération.