La Tunisie a salué, la signature, à Doha, d’une déclaration de principes pour un cessez-le-feu entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et le Mouvement du 23 Mars (M23), selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger publié lundi.
Le texte a été paraphé sous les auspices du Qatar, dont Tunis salue « la médiation bienveillante et les efforts constructifs ».
Fidèle à sa position en faveur du règlement pacifique des conflits et du dialogue politique, la Tunisie affirme « espérer que cet accord jettera les bases d’un climat de confiance » susceptible de mettre fin à un affrontement prolongé dans l’Est congolais, précise le communiqué. L’objectif reste de préserver l’unité et la souveraineté de la RDC tout en consolidant la sécurité et la stabilité sur l’ensemble du continent africain.
Le document signé à Doha ouvre la voie à des négociations directes visant « une paix globale » abordant les causes profondes du conflit. Parmi les mesures envisagées : échange de prisonniers, restauration de l’autorité de l’État et sécurisation du retour des déplacés et des réfugiés, ont indiqué des responsables qataris.
Le secrétaire général des Nations unies s’est également félicité de cet accord, y voyant « une étape majeure » vers un cessez-le-feu durable et le retour des populations déplacées.
Créé en 2012 après l’échec d’un accord conclu trois ans plus tôt, le M23 — branche armée de la communauté tutsie congolaise — affronte régulièrement l’armée congolaise dans le Nord-Kivu. Le soulèvement de 2012-2013 avait déjà provoqué un exode massif de civils, tandis que Kinshasa accuse depuis longtemps le mouvement de bénéficier du soutien du Rwanda voisin.
Avec TAP