Le taux annuel d’inflation des prix à la consommation au Royaume-Uni a atteint de manière inattendue son plus haut niveau depuis plus d’un an à 3,6 % en juin. C’est ce que révèlent les chiffres officiels publiés mercredi 16 juillet. Ce qui a légèrement atténué les attentes de nouvelles baisses des taux d’intérêt de la Banque d’Angleterre.
La lecture de juin de l’Office for National Statistics (BoE) a porté le taux annuel de l’IPC à son plus haut niveau depuis janvier 2024, contrairement aux attentes des économistes d’un sondage Reuters qui s’attendaient à ce qu’il reste inchangé à 3,4 % de mai.
A noter que l’inflation britannique a augmenté régulièrement depuis qu’elle a atteint son plus bas niveau en trois ans à 1,7 % en septembre 2024. En mai, la BoE prévoyait qu’elle culminerait à 3,7 % en septembre, soit près du double de l’objectif de 2 % de la Banque centrale.
L’inflation en Grande-Bretagne est la plus élevée de toutes les grandes économies avancées et est supérieure d’environ un point de pourcentage à celle des États-Unis ou de la zone euro.
La livre sterling a légèrement augmenté face au dollar après la publication des données. Les rendements des obligations d’État à cinq ans ont atteint un sommet d’un mois et les marchés financiers ont intégré des chances légèrement plus faibles d’une baisse des taux de la BoE d’un quart de point en août et d’une autre plus tard dans l’année.
Sanjay Raja, économiste en chef de la Deutsche Bank pour le Royaume-Uni, a déclaré qu’il ne pensait pas qu’une baisse des taux en août soit réellement compromise, mais qu’il voyait davantage d’incertitudes quant au rythme des baisses par la suite.
« Le ralentissement du PIB et du marché du travail est suffisant pour justifier un assouplissement progressif et prudent de la politique monétaire. Mais il incombe désormais au marché du travail de déterminer l’ampleur et le rythme des réductions que le MPC peut appliquer cette année et l’année prochaine », a-t-il déclaré dans une note.
Les données du produit intérieur brut de la semaine dernière ont montré une baisse inattendue de la production en mai. Tandis que les données officielles de jeudi ne devraient montrer qu’un ralentissement modéré de la croissance des salaires, à partir de taux d’un peu plus de 5 %.