L’Union européenne UE fait face à une nouvelle escalade dans son conflit commercial avec les États-Unis. Donald Trump a annoncé samedi 12 juillet l’imposition de droits de douane de 30% sur les produits européens et mexicains à compter du 1er août, marquant une montée significative des tensions après des mois de négociations incertaines.
Cette décision, communiquée dans une lettre adressée à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, intervient alors que Bruxelles avait suspendu ses propres mesures de rétorsion jusqu’au 14 juillet minuit, dans l’espoir d’un accord.
La Commission européenne a réagi en soulignant que ces surtaxes risquent de perturber les chaînes d’approvisionnement transatlantiques, au détriment des entreprises, des consommateurs et des patients des deux côtés de l’Atlantique. Selon plusieurs médias européns, Ursula von der Leyen a rappelé l’attachement de l’UE à une solution négociée, tout en se disant prête à adopter des contre-mesures proportionnées si nécessaire.
Les ministres européens du Commerce se réuniront lundi 15 juillet à Bruxelles pour définir leur stratégie, tandis qu’une réunion des ambassadeurs des 27 est prévue ce dimanche. L’UE pourrait rapidement décider de prolonger ou non la suspension de ses droits de rétorsion, initialement prévue jusqu’au 14 juillet, et a déjà préparé une liste supplémentaire de produits américains susceptibles d’être taxés en représailles.
Donald Trump justifie ces mesures par un déficit commercial américain jugé » important, persistant et à long terme » avec l’UE, qu’il accuse de maintenir des barrières tarifaires et non tarifaires asymétriques. » Tout comme il a fait savoir qu’il y aurait une hausse encore des droits de douane si Bruxelles riposte. Ce qui laisserait entendre que la surtaxe grimperait au-delà de 30%.
Ce dont on peut déduire que cette nouvelle phase du bras de fer commercial intervient alors que les échanges entre l’UE et les États-Unis représentent une part majeure du commerce mondial. D’ailleurs, on se pose la question si les deux parties cherchent à éviter une guerre commerciale dont les conséquences économiques seraient lourdes. Toutefois, cela n’empêche pas que le dialogue est ouvert jusqu’au 1er août, date à laquelle ces droits entreront en vigueur dans la mesure où aucun accord n’est trouvé.