Lors d’une audition devant la commission des Finances et du Budget, des responsables du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie ont indiqué que le prix moyen du kilowattheure (kWh) s’élève à environ 472 millimes, dont 70% sont liés au gaz naturel. Ce dernier est approvisionné à hauteur de 50% par des importations algériennes, 15% par des redevances, le reste provenant de la production locale.
La séance a également porté sur l’accord de « mourabaha » conclu entre la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) et la Société internationale islamique de financement du commerce, destiné à financer l’importation du gaz naturel et à soutenir la trésorerie de la STEG.
Les responsables ont souligné que 40% du coût réel de l’électricité est couvert par des subventions publiques, et que 85% des consommateurs utilisent moins de 200 kWh par mois. Ils ont insisté sur la nécessité de stabiliser le prix de l’électricité en développant les énergies renouvelables et en améliorant l’autonomie énergétique nationale. Toute augmentation tarifaire devra être précédée d’une étude approfondie, tandis que la STEG est appelée à réduire ses coûts de production.
Les députés ont relevé les difficultés financières de la STEG, demandant un renforcement de la gouvernance et une meilleure activation des mécanismes de recouvrement. Certains ont exprimé des réserves sur le recours à l’endettement via la « mourabaha », notamment en raison de l’absence d’un cadre clair sur les intérêts appliqués et de la baisse actuelle du prix du pétrole.
Enfin, les élus ont demandé des précisions stratégiques supplémentaires à la ministre de l’Industrie concernant la transition énergétique, le développement des sources d’énergie propres et le maintien du rôle de la STEG dans le paysage énergétique national.