Déjà condamnée à 26 mois de prison, l’avocate Sonia Dahmani a écopé, lundi 30 juin, de deux ans supplémentaires pour des déclarations sur le racisme envers les migrants subsahariens en Tunisie.
Jugée sans plaidoiries par la 5e chambre correctionnelle de Tunis, malgré la demande de report de ses avocats – qui ont dénoncé une « mascarade » judiciaire et quitté l’audience –, elle a déclaré affaiblie : « Stop ! Je ne participerai pas à cette mascarade »
Le verdict s’appuie sur le controversé décret-loi 54, souvent critiqué pour réprimer la liberté d’expression. Dahmani est désormais poursuivie dans cinq affaires, toutes liées à ses prises de parole médiatiques.