Les actions européennes ont chuté jeudi 19 juin à leurs plus bas niveaux depuis plus d’un mois, dans un contexte d’escalade des tensions au Moyen-Orient et d’inquiétudes concernant une éventuelle intervention américaine dans le conflit entre l’Iran et Israël.
L’indice paneuropéen STOXX 600 a chuté pour le troisième jour consécutif de 0,8 %, à son plus bas niveau depuis le 9 mai dernier. Les échanges ont été faibles au cours de la séance, les marchés américains étant fermés pour cause de jour férié, selon Reuters.
Le conflit qui dure depuis une semaine entre l’Iran et Israël ne montre aucun signe d’apaisement. Tandis que le président américain Donald Trump a maintenu les marchés dans un état d’incertitude quant à l’implication ou non des États-Unis dans les frappes aériennes contre l’Iran.
Cependant, les marchés espèrent des discussions entre les États-Unis et l’Iran, et anticipent les discussions entre l’Union européenne et Téhéran ce vendredi 20 juin, dans l’espoir d’une éventuelle désescalade des tensions.
Lire aussi: Que pense Fitch Ratings de l’impact de l’impact du conflit au Moyen-Orient sur les pays du Golfe ?
Dans ce contexte, les prix du pétrole ont augmenté au cours de la journée de jeudi, entraînant une hausse de 0,8 % du sous-indice du secteur de l’énergie. Ce qui en fait le secteur le plus performant.
Outre le secteur de l’énergie, les secteurs de la santé et des services publics ont enregistré des gains en fin de séance; alors que tous les autres secteurs ont reculé.
En revanche, le secteur des voyages et des loisirs a subi les pertes les plus importantes, clôturant en baisse de 2,3 %, impacté par la hausse des prix du pétrole.
« Lorsque les prix de l’énergie sont le facteur principal, nous observons une certaine aversion au risque, et c’est ce que nous voyons dans les actions européennes. Ce qui explique la sous-performance ». C’est ce qu’a déclaré Lilian Chauvin, responsable de l’allocation d’actifs chez Coutts.
La Banque d’Angleterre a maintenu jeudi ses taux d’intérêt stables, comme prévu, mais a souligné les risques liés à la faiblesse du marché du travail et à la hausse des prix de l’énergie. L’indice britannique FTSE 100, qui comprend des géants de l’énergie tels que BP et Shell, a chuté de 0,6 %.
