Dans un communiqué publié ce samedi, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a exprimé ses préoccupations concernant la situation politique, sociale et syndicale en Tunisie, pointant du doigt les atteintes aux libertés fondamentales.
À l’issue de sa commission administrative, réunie du 21 au 23 mai, l’organisation a salué les mouvements de grève et de protestation dans divers secteurs, estimant qu’ils défendaient les droits économiques et sociaux des travailleurs. Elle a toutefois dénoncé les obstacles croissants à l’action syndicale, ainsi que les poursuites judiciaires visant certains de ses membres.
Critiques politiques et dénonciation des restrictions démocratiques
Sur le plan politique, l’UGTT a condamné ce qu’elle qualifie de « fermeture du champ démocratique », critiquant l’usage de discours populistes et la multiplication des procès contre des opposants, journalistes, syndicalistes et avocats. Elle a particulièrement visé le décret 54, présenté comme un instrument répressif, et réaffirmé son soutien aux détenus d’opinion, appelant au respect des droits humains.
Défense des acquis sociaux et position sur l’économie
L’organisation a également alerté sur l’absence de stratégie économique claire, la détérioration des services publics et l’érosion du pouvoir d’achat. Elle a réitéré son opposition à des politiques favorisant l’investissement étranger au détriment du secteur public. Enfin, l’UGTT a renouvelé son engagement envers la cause palestinienne, demandant l’interdiction de toute normalisation avec Israël.