À l’occasion de l’Assemblée générale élective de la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Française (CCITF), l’ambassadrice de France en Tunisie, Anne Guéguen, a salué le rôle pivot de cette institution dans le renforcement des relations économiques entre les deux pays. Son discours a mis en lumière les réalisations de la mandature sortante et les défis à venir dans un contexte économique complexe.
Anne Guéguen a ouvert son intervention en félicitant les membres de la CCITF pour leur travail au cours des trois dernières années. Elle a souligné la vitalité de la Chambre, qui compte plus de 2 200 entreprises membres, dont 1 600 à participation française, représentant 160 000 emplois directs en Tunisie. « Vous avez structuré l’action de la CCITF, renforcé son rayonnement et mis en valeur la relation économique bilatérale », a-t-elle déclaré, saluant notamment les initiatives comme les visites d’entreprises en région et les réflexions sur l’entreprise tunisienne de demain.
Des relations économiques historiques et stratégiques
L’ambassadrice a rappelé l’importance des échanges commerciaux entre la France et la Tunisie, évalués à plus de 11 milliards d’euros en 2024, soit près d’un quart du PIB tunisien. Elle a également mentionné les investissements directs français, qui représentent environ un tiers des nouveaux IDE en Tunisie. « Ces relations sont le fruit d’une complémentarité économique, mais aussi de l’attractivité de la Tunisie, avec son capital humain qualifié, sa proximité culturelle et sa position géostratégique », a-t-elle expliqué.
Des défis communs à relever ensemble
Dans un contexte international marqué par l’incertitude économique et les transitions climatiques, Anne Guéguen a appelé à une coopération renforcée. « La France et la Tunisie ont tout intérêt à resserrer leurs liens pour renforcer leurs chaînes de valeur communes, créatrices d’emplois et d’innovation », a-t-elle affirmé. Elle a également évoqué les enjeux systémiques comme la décarbonation et l’employabilité, soulignant que la CCITF a un rôle clé à jouer pour y répondre. En conclusion, l’ambassadrice a affirmé que le partenariat franco-tunisien reste « mutuellement bénéfique ».