Le président Kaïs Saïed confirme la capacité de la Tunisie à se passer d’une aide extérieure et à stabiliser sa situation financière. Lors d’une rencontre avec le gouverneur de la Banque centrale, il a mis en avant les progrès réalisés en matière de remboursement de la dette et de contrôle de l’inflation.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, jeudi 13 février, au Palais de Carthage, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fathi Zouhair Nouri, pour discuter des enjeux économiques du pays.
Le rôle clé de la Banque centrale dans l’économie nationale
Lors de cette réunion, le chef de l’État a rappelé que la Banque centrale est un établissement public dont le rôle est essentiel dans la gestion économique du pays. Il a insisté sur l’importance de préserver son indépendance tout en veillant à ce qu’elle serve les intérêts nationaux.
Maîtrise de la dette et de l’inflation
Kaïs Saïed a souligné que grâce à une politique économique basée sur l’autosuffisance, la Tunisie a pu rembourser 40 % des services de la dette publique prévus pour 2025 dès janvier dernier. Il a également mis en avant la baisse du taux d’inflation stabilisé à 6 %, contre 7,8 % l’année précédente; ainsi que la maîtrise du risque de change du dinar tunisien face aux principales devises internationales en fin d’année 2024.
Les décisions économiques doivent émaner du peuple
Le président a insisté sur le fait que les choix économiques du pays doivent découler de la volonté populaire. Il a affirmé que l’expérience actuelle prouve la pertinence de cette démarche et qu’il est impératif de la renforcer davantage.
Une plateforme électronique unifiée pour les transactions
Au cours de la réunion, il a également été question du lancement de la plateforme électronique unifiée des transactions par chèques. Cette initiative, à laquelle ont adhéré 22 banques ainsi que la poste tunisienne, a déjà enregistré 97 000 inscrits.
Lutte contre le blanchiment et les flux financiers suspects
Enfin, le chef de l’État a mis en lumière le rôle stratégique de la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF) dans la protection de l’économie nationale. Il a appelé à un renforcement des mécanismes de surveillance pour mieux lutter contre les flux financiers suspects et le blanchiment d’argent.