Le comité de défense de la présidente du PDL Abir Moussi a pris plusieurs décisions importantes concernant sa représentation légale. Et ce, lors d’un point de presse tenu ce lundi 3 février au siège du parti. Parmi celles-ci, on note un boycott des chambres criminelles, accompagné d’une décision de ne pas présenter de représentation légale dans ces affaires.
Dans une démarche proactive, le comité a également envoyé une correspondance aux avocats en Tunisie pour les informer de ne pas désigner d’avocat pour la représentation d’Abir Moussi. Une campagne de communication est lancée auprès des avocats pour les alerter sur la décision de boycott et leur faire savoir qu’ils doivent refuser toute désignation si celle-ci est demandée par les tribunaux sans passer par l’Ordre des avocats.
De plus, le comité a décidé de retirer les représentations dans les autres dossiers, se concentrant uniquement sur les recours afin de préserver le droit à un procès international ultérieur.
Il convient de noter que Abir Moussi a décidé de se limiter à sa présence lors des audiences, s’engageant à garder le silence et à ne répondre à aucune question posée. Ces décisions marquent une étape significative dans la stratégie juridique de sa défense.
De son côté, le président du comité de défense, Ali Bjaoui, a révélé que le comité de défense a tenu une réunion suite à la lettre récemment envoyée par Abir Moussi depuis sa détention. Ils ont constaté des violations dans son dossier, notamment le non-respect des procédures fondamentales et des garanties pour un procès équitable, en particulier en raison de son statut professionnel d’avocate.
Ali Bjaoui a, en outre, ajouté que les décisions prises par le comité étaient une protestation contre le traitement réservé à leur équipe, qu’il considère comme une instance formelle et symbolique.