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Leconomiste Maghrebin > Blog > Idées > Analyses > Zone MENA, un fait que nul ne peut ignorer
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Zone MENA, un fait que nul ne peut ignorer

L'Economiste Maghrébin
2025/01/24 at 3:17 PM
par L'Economiste Maghrébin 16 Min Lecture
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Hatem Mliki
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Officiellement, les Nations unies ne reconnaissent pas l’existence de la zone MENA (Middle East and North Africa) comme paramètre du découpage du monde. Toutefois, les agences onusiennes (FAO, UNHCR, UNICEF…) ainsi que le FMI et la Banque mondiale ont parfois recours à un découpage quasi similaire pour des raisons plutôt techniques comme la collecte des données statistiques, le déploiement des programmes humanitaires, les études et les recherches académiques, avec une liste de pays très variée et plus étendue pour chaque organisme.

Malgré ce statut « informel », ce concept (zone MENA) est de plus en plus convoité au niveau politique, militaire et diplomatique. Pour ceux qui adoptent ce concept, la liste des pays composant cette zone est majoritairement dominée par les pays arabes de la Péninsule arabique (pays du Golfe plus le Yémen), d’Asie occidentale (Irak, Syrie, Jordanie, Liban et Palestine) ainsi que ceux du Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc Libye et Egypte) auxquels s’ajoutent trois entités non-arabes qui sont l’Iran, la Turquie et l’Etat sioniste d’Israël.

Ce découpage énigmatique qui ne repose pas sur un para- mètre clairement défini mérite beaucoup d’attention si on se réfère aux évènements des dernières décennies (le dernier en liste est la chute du régime syrien). On pourra même prédire que ce concept sera à la base des évolutions futures dans cette partie du monde.

Zone MENA, histoire

D’un point de vue historique, la zone MENA est un concentré inégalé qui résume à lui seul une grande partie de l’histoire du monde. On compte les plus importantes civilisations antiques (pharaonique, assyrienne, babylonienne, carthaginoise…) ainsi que celles des empires plus récents (Omeyyades, Abbasides et Ottomans) qui ont régné pendant plusieurs siècles sur des territoires souvent plus vastes que la zone MENA. Aujourd’hui, la zone MENA est découpée en Etats-Nations souverains, mais qui ont souvent du mal à se séparer de cette histoire qui fonde mais parfois contraint leur existence.

De par son histoire, la zone MENA est par excellence le bassin des trois religions monothéistes (islam, christianisme et judaïsme). En plus des lieux saints qu’elle abrite, cette zone a été le théâtre des grandes guerres/croisades entre religions, mais aussi entre des fractions différentes de la même religion. Même si aujourd’hui la zone est dominée par l’islam, des minorités chrétiennes et juives sont toujours présentes malgré des tensions récurrentes. Par ailleurs, la région MENA est toujours marquée par deux conflits religieux majeurs, à savoir celui opposant les sunnites et chiites ainsi que le conflit entre les palestiniens (musulmans et chrétiens) et l’Etat sioniste juif occupant leur territoire depuis 1948. Inutile de mentionner qu’il s’agit actuellement du grand élément déterminant des conflits qui dominent la région. Plus inquiétant encore, certains conflits religieux sont parfois observés dans un même pays où le pouvoir et le contrôle des ressources sont dictés par des considérations religieuses.

Les caractéristiques historiques de la zone MENA com- prennent également un facteur ethnique. Il s’agit essentielle- ment de la présence perse et kurde au Moyen-Orient et ber- bère en Afrique du Nord. Même si cette diversité est moins pesante que celle à caractère religieux, elle constitue aussi un élément de tension à ne pas négliger.
Ces éléments de l’histoire constituent aujourd’hui des sources considérables de conflits et de tensions concernant l’identité, le leadership et la stabilité :
-Identité : Après leurs indépendances, plusieurs pays arabes, dominés par des partis politiques nationalistes, avaient eu recours à l’histoire pour définir leur identité en plus de leur existence en tant qu’Etat-Nation. L’appartenance au monde arabe (et non MENA) a été perçue comme un «élément naturel de leur identité », ce qui a permis la création de la Ligue arabe qui n’a pas pu, pour plusieurs raisons, répondre à leurs
attentes et intérêts divergents. Toutefois, cette « identité historique naturelle » fondée sur l’appartenance au monde arabe et à l’islam sunnite (qui domine ces pays) a souvent été en contradiction non seulement avec le statut d’Etat-Nation

(qui impose un comportement politique et des orientations particulières) mais aussi avec la géopolitique internationale dominée par de grandes puissances qui ne reconnaissent pas nécessairement cette configuration et en imposent d’autres (notamment les USA et l’URSS). Conscients de ces contradictions, certains pays ont essayé de puiser, outre dans l’identité arabe sunnite, dans des éléments de micro-histoire (Conseil de Coopération du Golfe) ou de la géographie (Union du Maghreb Arabe). Indépendamment de la réussite relative du premier et de l’échec flagrant du second, la définition de l’identité des pays arabes par l’histoire continue à alimenter les tensions entre eux, entre ces pays et le reste du monde et entre les populations de ces pays et leurs dirigeants. Par ailleurs, ces pays (et surtout les populations) sont loin de considérer la zone MENA comme source acceptée d’identité étant donné le « cocktail explosif des tensions/guerres » qui a marqué l’histoire de cette zone et ses répercussions possibles sur l’avenir de ces pays. Néanmoins et malgré plusieurs tentatives de se détacher de l’identité MENA, les pays arabes ont souvent été rattrapés par cet élément de l’histoire face auquel ils ne parviennent pas à définir une attitude stable et durable (ils essayent parfois d’éviter cela, parfois de gérer/ s’adapter/subir, parfois d’affronter…).

Du côté de l’Iran et depuis 1979 (date de la révolution islamique), la nature religieuse (chiite) attribuée à l’Etat est de- venue rapidement une source de conflit avec les autres pays arabes sunnites. Ce conflit a récemment pris de l’ampleur, vu que l’Iran considère les minorités chiites des autres pays
comme faisant partie de son espace historique/identitaire et par conséquent géopolitique, même s’ils ne sont pas ses sujets du point de vue du droit. Sous différentes formes (exportation de la révolution ou axe de résistance), l’Iran n’a pas cessé de nourrir la représentation historique/identitaire de la
zone avec une ingérence douteuse dans les affaires des autres pays de la zone MENA. Ces interactions Iran/Pays arabes est l’un des éléments qui font que le concept MENA n’est pas seulement un élément de l’histoire, mais un facteur important du présent et de l’avenir de la région.

La Turquie est l’héritière de l’Empire transcontinental ottoman qui a régné pendant plus de six siècles sur une grande partie du monde et qui s’étendait à un moment de son histoire (pendant trois siècles) de Vienne au golfe persique, d’Oran à Bakou et de l’Ukraine aux marais du Nil au Soudan.
Malgré l’identité laïque fondée par Atatürk en 1923, son appartenance à l’OTAN et ses multiples demandes d’adhésion à l’UE (constamment reportées pour ne pas dire rejetées), la Turquie n’est pas définitivement détachée de son identité historique MENA (surtout après la montée au pouvoir du
parti islamiste AKP), même si elle ne réclame pas ouvertement l’héritage ottoman. Le rôle joué récemment dans les évènements en Syrie prouve l’intérêt accordé à la dimension MENA par la Turquie.

Malgré ses multiples tentatives de donner une légitimité historique à son existence, l’Etat sioniste occupant illégalement les territoires palestiniens essaye de s’imposer comme Etat de fait. Sa présence illégale, ses outrances au droit international et son recours à la force, voire au génocide, illustrent
ce qui est de plus détestable dans l’identité MENA, même s’il a réussi à « normaliser » sa relation avec certains gouvernements de la région.

En somme et alors que les pays arabes essayent de se détacher de l’identité conflictuelle MENA, les autres composantes de cette région (Turquie, Iran et Etat sioniste) finissent toujours par l’éveiller, voire l’imposer, en se basant sur sa représentation historique (religieuse, ethnique, géographique…)
toujours présente.

-Leadership : Cette dimension a toujours marqué l’histoire de la région MENA qui a connu une succession d’empires. De nos jours, l’aspect leadership a pris de l’importance après la chute de l’URSS et la « fin » de la guerre froide qui a permis la naissance/renaissance de « puissances régionales ».
Pour les composantes non-arabes, la région MENA est l’espace idéal pour promouvoir leurs positionnements au niveau
mondial. Ne pouvant pas se référer à la composante arabe du système identitaire MENA, elles ont eu recours à la composante religion d’une part et à la puissance militaire de l’autre pour conquérir le leadership régional. Des tentatives qui ont toujours été rejetées par les pays arabes MENA, sans pour autant pouvoir les affronter. Cela a souvent mis ces pays dans un cercle vicieux où chaque fois qu’ils essayent de se prévenir contre ce leadership MENA non-arabe, ils finissent dans les « bras » de puissances mondiales qui entretiennent des relations privilégiées avec les composantes non-arabes de la région et ainsi de suite.
La zone MENA est ainsi perçue par les entités non-arabes comme vitale pour leur développement/leadership régional,
alors que les entités arabes voient en cela un risque à prévenir.
-Stabilité : Par son histoire antique et moderne, la dimension MENA est une importante source d’instabilité pour la majorité des pays qui la composent, voire la subissent. A l’origine, on retrouve trois principaux facteurs : (i) religieux, (ii) ethnique et (iii) territorial. Avec ses représentations historiques, la zone MENA est le fief par excellence des guerres de religions. Cet aspect est source d’instabilité de la zone dans son ensemble, mais aussi des pays qui la composent.
La cohabitation ethnique au sein des pays de la zone MENA est également une source d’instabilité, surtout que les composantes ethniques présentes (essentiellement kurde et berbère auxquelles s’ajoutent d’autres minorités) réclament plus de reconnaissance, voire d’autonomie.
Enfin et par son histoire, la zone est « minée » de conflits territoriaux potentiels. Les frontières actuelles sont souvent remises en cause, surtout qu’elles étaient dictées par des autorités coloniales qui, dans le meilleur des cas, méconnaissent ou rejettent l’histoire de la région et des pays (souvent on parle d’un découpage territorial à vocation de déstabilisation voulue).

Il est vrai que le niveau d’instabilité est différent selon l’impact des facteurs indiqués sur chaque pays/groupe de pays. A la tête des pays fortement marqués par les trois facteurs, on retrouve la Syrie, le Liban, l’Irak et la Palestine. Il s’agit de pays avec un summum de tensions religieuses, ethniques et territoriales, provoquant une instabilité quasi permanente et une convoitise continue.
Les pays de la péninsule arabique (à l’exception du Yémen) sont moins exposés à ces facteurs MENA d’instabilité sans être totalement hors de danger. La présence chiite dans certains pays (surtout Bahreïn et Oman) et les conflits frontaliers avec l’Iran (surtout les EAU) restent présents, même si
ces pays essayent de réduire leur portée.
Les pays MENA du Maghreb (hors Egypte) sont dominés par des populations sunnites (avec une présence chiite assez faible) et une diversité ethnique à niveau conflictuel souvent maitrisé (même si ce n’est pas toujours le cas). Toutefois, les
tensions frontalières entre l’Algérie et le Maroc sont considérées comme le facteur le plus important limitant le développement de cette zone. La Turquie compte une importante minorité kurde (estimée entre 18% et 20% de la population totale). La « question kurde» en Turquie date de la naissance de l’Etat en 1923 et a pris la forme d’une confrontation armée depuis 1984 opposant l’Etat au PKK et faisant environ 40 000 morts, majoritairement du côté kurde.
L’Iran est dominé par l’islam chiite (estimé à 90%), avec une faible présence des sunnites (environ 10%). On recense aussi plusieurs minorités ethniques iraniennes, même si on a toujours tendance à croire qu’il s’agit d’une population fortement dominée par les Perses. Il s’agit de minorités kurde (Nord-Ouest), baloutche (sud-est), arabe (sud-ouest), turkmène (nord-est), arménienne (nord-ouest) et surtout les Azéris (vivant principalement au nord-ouest du pays et estimés à 12 millions). Le pays puise dans l’identité islamique (chiite) de l’Etat (depuis 1979) pour garantir son unité politique et asphyxier les facteurs d’instabilité antérieurement cités. La gestion des facteurs d’instabilité intrinsèquement liés à la représentation historique de la zone MENA rend souvent complexe la compréhension des choix adoptés par les pays qui n’agissent pas toujours de manière harmonieuse, surtout quand l’un des facteurs d’instabilité devient contradictoire avec les autres facteurs. Cela a parfois provoqué des alliances jugées « hors nature », mais qui sont pleinement justifiées par l’obligation de « jongler » avec ces facteurs pour atténuer leurs effets négatifs sur la stabilité de chaque pays.

Par Hatem Mliki, expert en gouvernance et développement régional

Cette analyse est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n 909 du 18 décembre 2024 au 1er janvier 2025

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