Mercredi 15 mai 2024, le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu la ministre de la Justice, Leila Jaffel. A l’issue de cette rencontre, un communiqué a été publié vers 1 heure du matin dans lequel le chef de l’Etat a évoqué les dernières arrestations et l’assaut contre la Maison de l’avocat.
D’emblée, le président réaffirme que nul n’est au-dessus de la loi, fût-il un avocat, et qu’il n’y avait aucune confrontation avec les avocats. Tout en rappelant du reste que le droit à la défense était garanti comme le dispose l’article 123 de la Constitution. D’ailleurs, il n’a pas manqué de souligner que l’Ordre national des avocats a souvent traduit un nombre d’avocats en conseil de discipline et émis des sanctions contre ceux qui ont porté atteinte à l’honneur de la profession.
Et le chef de l’Etat d’expliquer : « Ce qui s’est passé ces derniers jours n’avait aucun lien avec la profession d’avocat, mais plutôt avec ceux qui ont osé porter atteinte à leur pays et l’ont même insulté, et ceux qui ont violemment agressé un agent de sécurité. »
« Par conséquent, aucun crime d’agression d’un agent dans l’exercice de ses fonctions ne peut rester impuni. En même temps que nous n’acceptons pas que notre pays et ses symboles soient lésés de l’extérieur, nous n’acceptons pas non plus qu’on puisse lui porter atteinte de l’intérieur », a-t-il dit en substance.
Le chef de l’Etat rappellera également que l’Etat tunisien est tenu, comme le dispose l’article 36 de la Constitution, d’assurer à tout détenu le droit à un traitement humain qui préserve sa dignité.
Pour celles et ceux qui ont parlé de violation de la Maison de l’avocat, Kaïs Saïed a tenu à souligner que celle-ci se trouve sur le sol tunisien et n’est soumise à aucune règle territoriale « pour qu’on puisse s’y réfugier et qu’on dise qu’elle a été prise d’assaut ». De ce fait, « ce qui s’est passé s’est déroulé dans le cadre du respect de la loi tunisienne garantissant l’égalité et le droit à un procès équitable ». On aura compris qu’il fait allusion aux événements survenus durant le week-end du 11 mai à la Maison de l’avocat concernant les arrestations de Sonia Dahmani et Mehdi Zagrouba.
