Au XIXe siècle, l’expression « homme malade de l’Europe » est souvent utilisée pour désigner un pays d’Europe faisant face à de grandes difficultés, en particulier sur le plan économique. Et pour mieux décrire l’Empire ottoman, durant cette époque, il faut comprendre qu’il était de plus en plus sous le contrôle financier des puissances européennes. Ce qui lui avait valu de perdre des territoires lors de guerres désastreuses.
Au 21 ème siècle on se demande si la Tunisie suscite une préoccupation croissante en raison de sa stabilité précaire. Toutefois, cette situation a conduit à des discussions internationales sur la Tunisie en tant que possible « homme malade de la Méditerranée« .
Elyes Kasri analyste politique et ancien ambassadeur met l’accent sur la gravité de la situation qui représente le stade le plus dangereux. Il précise via son post Fb: « Le déni de la gravité de la maladie est le stade le plus dangereux car il s’accompagne d’un refus du protocole thérapeutique appropriée et assez souvent d’un recours à des formules palliatives ou pire même à des incantations à caractère magique relevant plus de la sorcellerie que de la raison et de la science. »
Et de poursuivre; « Certains considèrent que la transe entamée depuis 2011 en Tunisie ne fait que s’emballer et que les débats politiques et économiques en Tunisie prennent, à quelques rares exceptions considérées comme des fausses notes et des oiseaux de mauvaise augure, l’allure d’un spectacle de derviches tourneurs, jusqu’à l’heure fatidique du réveil qui risque fort d’être brutal. »
En somme, plus de dix ans plus tard, la situation en Tunisie ne cesse de se détériorer, avec des débats politiques et économiques qui semblent parfois tourner en rond sans pour autant trouver de solutions réelles. D’où la question essentielle se pose : est-ce que le réveil brutal pourrait être inévitable ?
Les jours nous le diront
