Les négociations se poursuivent, mais la menace d’une nouvelle violence demeure. Israël a bloqué dimanche 2 mars l’entrée de camions d’aide humanitaire à Gaza. Alors que le conflit autour de la trêve qui a mis fin aux combats ces six dernières semaines s’est intensifié. Le Hamas appelant les médiateurs égyptien et qatari à intervenir.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré plus tôt avoir adopté une proposition de l’envoyé du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, pour un cessez-le-feu temporaire à Gaza pour les périodes du Ramadan et de Pessah. Et ce, quelques heures après l’expiration de la première phase du cessez-le-feu précédemment convenu.
Si elle est acceptée, la trêve mettrait fin aux combats jusqu’à la fin de la période de jeûne du Ramadan, vers le 31 mars, et jusqu’à la fête juive de la Pâque (Pessah), vers le 20 avril.
La trêve serait conditionnée à la libération par le Hamas de la moitié des otages vivants et morts le premier jour. Le reste étant libéré à la fin, si un accord est trouvé sur un cessez-le-feu permanent.
Le Hamas affirme qu’il est attaché au cessez-le-feu initialement convenu, qui devait entrer dans une deuxième phase, avec des négociations visant à mettre fin définitivement à la guerre. Mais il rejette l’idée d’une prolongation temporaire de la trêve de 42 jours.
Un haut responsable du Hamas, Mahmoud Mardawi, a déclaré à Al Jazeera que le groupe ne libérerait les otages israéliens restants que dans le cadre des termes de l’accord par étapes déjà conclu.
Des sources égyptiennes ont indiqué vendredi 28 février que la délégation israélienne au Caire avait cherché à prolonger de 42 jours la première phase de l’accord de cessez-le-feu. Tandis que le Hamas voulait passer à la deuxième phase de l’accord. Le porte-parole, Hazem Qassem, a déclaré samedi que le groupe rejetait la « formulation » israélienne de prolonger la première phase.
Selon l’accord initial, la deuxième phase devait voir le début des négociations sur la libération des 59 otages restants, le retrait total des troupes israéliennes de Gaza et la fin définitive de la guerre.
De son côté, le bureau de Netanyahu a déclaré qu’« Israël ne permettra pas un cessez-le-feu sans la libération de nos otages ». Tout en annonçant que l’entrée de toutes les marchandises et fournitures dans la bande de Gaza serait interrompue. « Si le Hamas persiste dans son refus, il y aura des conséquences supplémentaires ».
« Nous appelons les médiateurs à faire pression sur l’occupation pour qu’elle remplisse ses obligations en vertu de l’accord, dans toutes ses phases », a dénoncé le Hamas.