La Tunisie a déposé une demande pour l’inscription de la technique de pêche artisanale à la Charfiya à Kerkennah – Sfax sur la liste du patrimoine immatériel de l’Humanité de l’UNESCO.
Ghazi Gherairi, ambassadeur délégué permanent de la Tunisie auprès de l’UNESCO et Faouzi Mahfoudh, directeur de l’Institut national du patrimoine tunisien ont remis le dossier, hier à Paris, au Secrétaire de la Convention de 2003. Et ce, pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’ UNESCO.
La pêche à la Charfiya aux îles de Kerkennah pourrait être distinguée. Car il s’agit d’une richesse du patrimoine culturel de la Tunisie. Dans la mesure où elle remonte à plusieurs siècles. Elle est aussi reconnue comme une méthode de pêche biologique et durable.
Cette technique de pêche était pratiquée au XVIIème siècle. Et dont la famille de pêcheurs, du nom de Charfi, en possédait le monopole. Ce monopole sur le domaine maritime leur fut retiré par le Bey de Tunis, Ali Pacha Ben Hussein Ben Ali en 1772.
Cette technique de pêche artisanale a, en fait, des origines bien plus antérieures. Elle remonterait à l’ère punique. C’est une méthode de pêche qui préserve à la fois l’environnement et l’écosystème marin. De nos jours, cette technique ancestrale est pratiquée dans l’archipel de Kerkennah. Un archipel qui se trouve à une vingtaine de kilomètres au large de Sfax.