L’économie tunisienne fait face depuis plus de sept ans à de nombreuses vulnérabilités consécutive à une dégradation de la situation socio-économique peu soutenable sur le long terme. Il est clair que la situation actuelle exige l’engagement de plusieurs réformes sur le plan institutionnel, politique, et sur les politiques de l’emploi et de l’éducation.
Le panel « Impact des politiques publiques » organisé par le parti Beni Watani, tourne autour des politiques engagées et de leur impact. En d”autres termes comment expliquer la dégradation de l’économie tunisienne.
Rencontrée lors de cet événement Mouna Ben Othman, docteur en sciences économiques, membre fondateur de Beni watani, a souligné que pour pouvoir sortir de la crise et assurer une croissance inclusive, il faut faire le diagnostic du pourquoi sommes-nous arrivés à cette situation ?
Elle précise à titre d’exemple : « Le rationnement des crédits peut avoir un effet négatif sur l’investissement. Il en va de même quant au relèvement du taux d’intérêt créditeur. Cela avait but de contrecarrer l’inflation mais en même temps cela constitue un frein à l’investissement ».
Mouna Ben Othman : Miser sur le capital humain
Mme Ben Othman met l’accent sur l’investissement à réaliser sur le capital humain. Elle affirme qu’il peut en effet être un moteur de croissance de l’économie tunisienne. Il permet en l’occurrence d’être un moyen d’augmenter la productivité. Il contribue à réaliser une croissance par l’offre.
Elle ajoute : « l’éducation qui n’est plus en adéquation avec le marché de l’emploi et avec les standards internationaux ».
Et de poursuivre : « Il faut moderniser les méthodes d’enseignement , réformer le contenu des matières ; utiliser les nouvelles technologies dans l’enseignement de telle sorte d’être à l’air du temps ».
Qu’en est-il de la politique de l’emploi ?
Du coup, l’impact des politiques sociales devant être de résorber le chômage. Tout comme elle souligne que le chômage touche deux fois plus les femmes que les hommes. Elle précise en effet : « Si je considère que le taux de l’activité des femmes à la vie professionnelle est de 26% en Tunisie. Ce qui signifie qu’une femme sur quatre se présente au marché du travail. Nous sommes ainsi très loin du compte ».
Bravo mouna ben Othman! Dans un monde ou l accumulation vertigineux de savoirs à la vitesse grand V, ou plus de soixante pour cent des personnes exerceront des métiers qui n’existent pas encore, “l’enseignement” en tant que transfert de connaissances ne peut être une ambition.
Il ne s’agit plus de transmettre des connaissances au service de la VÉRITÉ( comme depuis la nuit des temps), ni de construire des connaissances au service de la SCIENCE mais d’appliquer des connaissances au service de le SOCIÉTÉ.
Le système est obsolète. On ne peut même plus parler de formation initiale . la formation ne peut être que continue, pour suivre le mouvement vertigineux du monde! Le métier d’étudiant devient un HOBBY à VIE et tous les professionnels qui se se coachent pour survivre à l’ère du temps en sont conscients … les universitaires comme maître à penser resteront une étoile polaire ou entreront dans l’ère du temps et structureront un “enseignement” centré sur l’étudiant et axé sur son contexte