Quel est l’état des lieux du paysage politique? Quelles sont les solutions à une sortie de crise? Mehdi Jomâa, le président du parti Al Badil Ettounsi a indiqué que pour mettre un terme à la crise que connaît le pays, la création d’un gouvernement de compétence est plus que nécessaire.
Il précise à cet effet: “Un gouvernement de compétences permet de débloquer la situation socio-économique fragile.”
L’ancien chef du gouvernement est revenu sur la période durant laquelle il a gouverné. Il a indiqué: “Nous avons réalisé de la croissance, au bout d’un an. Idem pour la reprise du tourisme. Il suffit qu’il y ait une équipe de choc permettant de relever les défis.”
Mehdi Jomâa: “Il faut stopper l’hémorragie”
Selon lui, le gouvernement doit être restructuré. Il doit avant tout œuvrer à la stabilité du pays et non aux considérations électorales.
Et de poursuivre: “Même s’il reste un an, nous pouvons réaliser une relance globale. Aujourd’hui, il s’agit d’une urgence, car il faut stopper l’hémorragie avant qu’il ne soit trop tard”.
Mehdi Jomâa a mis l’accent sur la construction d’une génération de vrais hommes politiques et non de personnes intéressées par le pouvoir.
Evoquant le bilan de sept ans post-révolution, le président du parti a rappelé que depuis le 14 janvier 2011 à ce jour, les politiciens n’avaient qu’un seul but: “Remporter les élections, alors qu’ils oublient l’essentiel, être au service des citoyens.”
Selon M. Jomaa , “quand on veut faire de la politique il faut assumer ses responsabilités et se mettre au service des citoyens, et non le contraire.”
L’ancien chef du gouvernement rappelle que L’Etat a besoin de personnes audacieuses et responsables.
“Ce qui m’intéresse, c’est de savoir comment sauver le pays. La politique exige un leadership, une vision et surtout du courage pour aller de l’avant et être un bon patriote”, a t-il ajouté
Enfin, Mehdi Jomâa a souligné que le problème politique en Tunisie ne se résume pas uniquement au régime politique, “le problème est surtout un problème de mentalité”.