Le président-directeur général de la Pharmacie centrale, Aymen Mekki, a affirmé que les quantités disponibles de médicaments dans les réserves de la Pharmacie centrale sont de l’ordre de 88 jours.
C’est ce qu’il a affirmé lors de son intervention dans le cadre d’une table ronde, organisée par l’Institut tunisien des études stratégiques, aujourd’hui 8 août, sur la crise des médicaments.
Aymen Mekki a fait savoir que le stock d’insuline auprès de la Pharmacie centrale est suffisant pour une période de cinq mois et demi. Notons qu’il s’agit d’un type d’insuline subventionné par la Pharmacie centrale à hauteur de 90%. Revenant sur l’endettement de la Pharmacie centrale, il a affirmé que ses dettes s’élèvent à 880 millions de dinars alors que la Pharmacie centrale réalise des transactions à hauteur de 1200 millions de dinars annuellement.
Il faut sauver la Pharmacie centrale
La pénurie de médicaments n’est plus à mettre en doute au vu des rayons dégarnis des pharmacies. Outre les problèmes qu’elle affronte avec la CNAM et ses fournisseurs Aymen Mekki en soulève trois majeurs à savoir : la contrebande, le marché parallèle et la surconsommation des médicaments en Tunisie, responsables en partie de la rupture des stocks dans les pharmacies.
Pour lui, la crise des médicaments ne devrait pas être étalée sur la place publique pour éviter les malentendus et un alarmisme de mauvais aloi car le risque de voir des informations erronées circuler, néfastes pour la santé des patients, est grand. Sans parler de l’instrumentalisation que certains en font à des fins inavouables.