Le directeur général de l’Institut tunisien des Etudes stratégiques (ITES), Néji Jalloul, a déclaré que la Tunisie n’a pas connu une telle crise de médicaments depuis l’époque aghlabide , lors d’une table ronde qui porte sur ” La crise des médicaments” organisée par l’ITES, aujourd’hui 8 août, à Carthage.
Néji Jalloul a indiqué que la crise des médicaments en Tunisie est une crise à multiple facettes : approvisionnement, rupture des stocks et contrebande. Par ailleurs, le ministre s’est indigné de la campagne de dénigrement contre l’actuel ministre de la Santé publique et de reconnaître qu’il existe des défaillances au point de vue de la communication au niveau du ministère de la Santé.
La crise des caisses sociales
Néji Jalloul s’est interrogé sur la situation actuelle des caisses sociales, des hôpitaux et de la Pharmacie centrale de Tunisie tout en indiquant que des réformes doivent être mises en place. « Tous les programmes électoraux des partis politiques parlent de réformes mais rien n’a été réformé. Quand j’étais ministre de l’Education je ne parlais pas de réforme de l’éducation, je parlais d’ amélioration de l’éducation », étaye-t-il avant d’ajouter : « Certaines personnes au gouvernement critiquent l’ITES et l’accusent d’être l’une des voix de l’opposition. J’étais à l’opposition depuis l’âge de 16 ans », affirme-t-il.
Et de rappeler que l’Institut tunisien des études stratégiques ( ITES) publiera les résultats d’une étude qui porte sur le financement du secteur de la santé au mois de septembre. Vu la crise financière du secteur de la santé, il faut trouver en urgence une solution, recommande-t-il. Puisant dans ses témoignages, le directeur de l’ITES a reconnu l’existence de plusieurs infractions dans le secteur pharmaceutique : ” Je connais un apprenti boulanger qui distribue et vend des médicaments ! “, conclut-il. Qui dit mieux ?