Depuis le naufrage d’un chalutier dans les eaux de l’île de Kerkennah dans la soirée du samedi à dimanche 3 juin ( 66 migrants noyés), une enquête a été ouverte et les premières décisions commencent à tomber. Ainsi, Lotfi Brahem, ministre de l’Intérieur, a décidé de limoger plusieurs cadres sécuritaires à Sfax et Kerkennah, à la suite de son déplacement du 4 juin sur les lieux du drame.
Dans le communiqué du ministère de l’Intérieur, on apprend qu’il a présidé un conseil régional de la sécurité pour revenir sur les circonstances de l’opération d’immigration clandestine au large de Kerkennah. Il a par ailleurs annoncé le limogeage des responsables de la sécurité.
Le limogeage des sécuritaires
Au niveau de la Sûreté nationale, les personnes limogées sont: le chef du district de la sûreté nationale de Kerkennah, le chef du service régional spécial de Sfax, le chef du renseignement du district de Kerkennah, le chef de la police judiciaire du district de Kerkennah, le chef de la police judiciaire du district de sûreté de Sfax-ville.
Au niveau de la Garde nationale: le chef de la Garde nationale de Sfax, le chef des recherches de la Garde nationale de Sfax, le chef de la Brigade des frontières terrestres de Kerkennah, le chef de la brigade de sûreté des bateaux et des passagers de Sfax, le chef de la brigade de sûreté des bateaux et des passagers de Kerkennah.
Aux dernières nouvelles, 6000 migrants, pour la plupart des Tunisiens âgés de moins de 35 ans, se sont rendus sur les côtes de l’île de Lampedusa et les côtes italiennes, depuis le début de cette année.
Selon le communiqué du ministère de l’Intérieur, tous les services concernés, à savoir la Garde nationale, l’Armée nationale, la Protection civile et les Douanes continuent les recherches.