« Il existe une crise de valeur morale en Tunisie avec une prolifération de dénigrements tous azimuts, nécessitant des mesures permettant de mettre un terme à ce phénomène, de rétablir le prestige de l’Etat et de respecter les lois», a annoncé ce matin Ouided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, sur les ondes radiophoniques.
Dans le même contexte, la présidente de la centrale patronale crie haut et fort qu’il est inadmissible que les locaux de l’UTICA soient attaqués.
Evoquant la situation économique, Mme Bouchamaoui a affirmé que sans les entreprises, il n’y a ni investissements, ni emplois. Et d’ajouter qu’elle n’a pas encore entre les mains le projet final de la loi de finances 2018 mais qu’elle en connaît les orientations générales, affirmant que des modifications sont en train d’être effectuées.
Revenant sur la vision de l’UTICA, elle a indiqué que l’Union propose la baisse des impôts, l’élargissement de l’assiette fiscale, l’exonération des entreprises totalement exportatrices, parce qu’il ne peut y avoir, selon ses dires, de croissance sans exportations, seul facteur pouvant avoir des retombées immédiates sur l’économie nationale.
Ainsi, Ouided Bouchamaoui a estimé qu’il y a trop de sujets tabous dont il ne faut pas parler, à savoir le partenariat public-privé (PPP) et la nécessité de lier les augmentations salariales à l’amélioration de la productivité.
Elle a cité, de même, la non compétitivité de certaines entreprises publiques dont Tunisair, les Ports et les caisses sociales dont la réforme exige un travail de longue haleine pouvant aller jusqu’à 2025.
Face à cette situation, Mme Bouchamaoui a assuré qu’il n’est pas question d’accepter de nouvelles augmentations des charges ni pour les employeurs ni pour les employés. A cet égard, elle s’est interrogée: où sont partis les 7,5% de contribution conjoncturelle exceptionnelle payés par les entreprises au courant de l’année 2017?
Pour conclure, la présidente de l’UTICA n’a pas manqué d’évoquer la Caisse des compensations qui devrait bénéficier à ceux qui le méritent, ce qui fera gagner, selon ses propos, énormément d’argent à l’Etat et favorisera l’équité sociale.