Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari, journalistes tunisiens, sont portés disparus en Libye depuis le mois de septembre 2014. Deux ans plus tard, que sont-ils devenus? La confusion règne autour de cette affaire, sont-ils encore en vie? C’est ce que la mère de Nadhir, Sonia Rejab, a voulu savoir, en allant en Libye le 29 août, à la recherche de son fils.
Au siège du syndicat national des journalistes tunisiens, elle a tenu une conférence de presse, avec comme leitmotiv la volonté de connaître la vérité.
Les deux hommes auraient été capturés uniquement une seule fois et non à deux reprises, comme certains médias ont affirmé . Elle explique: « Mon fils et Sofiene ont été enlevés dans le nord-est de la Libye, à Ajdabiya précisément. » D’après Mme Rejab, ils n’ont pas été déplacés par leurs ravisseurs qui sont encore les mêmes à les détenir. Et ils n’étaient pas seuls, puisqu’il y avait avec eux un Algérien qui faisait le même travail de photographe-journaliste.
Elle poursuit avec une pointe d’émotion: « Pourquoi les autorités algériennes ont tout fait pour la libération de leur ressortissant, alors qu’il est resté quelques jours prisonnier, contrairement à nos autorités qui ne se sont pas suffisamment impliquées pour leur libération. Dans ce contexte, je demande des explications et des réponses à nos autorités. Vous savez, j’aime mon pays et je ne voudrais pas qu’un de ces jours, on entende dire que la Tunisie n’a rien fait pour ses ressortissants. »