L’agence de notation Fitch Ratings a jugé, dans son récent rapport, la performance des banques marocaines dépendante de l’économie domestique, en mettant en relief la détérioration de la qualité des actifs détenus par ces banques et une profitabilité sous pression.
Ce rapport a dévoilé que cette pression est due à un manque de croissance au Maroc et des charges de crédits immobiliers importantes, reflétant la mauvaise solvabilité actuelle du marché de l’immobilier côté promoteurs et clientèle.
De ce fait, «la qualité des actifs de ces banques est modeste selon les critères internationaux. Les principales raisons se résument dans la fragilité du secteur des PME, les difficultés rencontrées par certains opérateurs économiques nationaux et la baisse de demande de crédits en l’absence d’une forte croissance économique», soulignent les analystes.
Et d’ajouter que «la situation est plus saine au sein des trois banques franco-marocaines, soit la Société Générale, la BMCI et le Crédit du Maroc, grâce à une évaluation plus stricte de la politique de crédit».
Egalement, Fitch Rating a attiré l’attention sur le fait que le financement des banques marocaines est solide et stable, mais basé sur les dépôts non rémunérés de la clientèle. Ce qui reflète sa dépendance de la stricte économie domestique.
A noter que l’agence ne prévoit pas la reprise de crédits avant l’année 2017. Le taux de croissance économique serait inférieur à 2% en 2016 et de seulement 3% en 2017. Revenant sur les notes d’évaluation des banques marocaines, Fitch n’a pas noté la Banque Populaire et le Crédit du Maroc. Pour les autres banques, AWB a été notée BB+/Stable/BB- et la BMCE Bank BB+/Stable/b+.