Présidant la séance-débat tenue aujourd’hui en présence de Christine Lagarde, Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Slim Chaker, ministre des Finances, Yassine Brahim, ministre de l’Investissement, du Développement et de la Coopération internationale, des représentants de la société civile, des partis politiques et du secteur financier, Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie ( BCT ) a évoqué qu’un nouveau programme de coopération financière entre la Tunisie et le FMI pourra être conclu en 2016, souhaitant voir ce programme s’inscrire dans les priorités de croissance et de développement du pays.
D’autre part, M. Ayari a fait savoir que le parcours de la transition tunisienne a été jalonné d’étapes : de l’élaboration de la première Constitution démocratique, en passant par la libération du droit d’expression, à l’émergence du premier parlement librement élu et la naissance des premiers gouvernements pluralistes.
Malgré ces performances, «la Tunisie est encore en voie de conclure une deuxième phase, celle de la transition économique, et ce, dans un pays sans grandes ressources propres, sans soutien financier extérieur à la dimension de ses besoins, en mal de croissance forte inclusive et durable, de création massive d’emplois nouveaux pour résorber des masses montantes de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur ou équivalents, et en quête de réconciliation entre les composantes de son identité culturelle propre et l’ouverture nécessaire sur la nouvelle modernité globale».
Pour y faire face, la Tunisie a tiré plus d’un enseignement, entrepris plus d’une réforme, discipliné plus ses dépenses publiques, valorisé plus l’efficience et la compétitivité dans l’allocation de ses maigres ressources productives, révélé un souci croissant quant à la soutenabilité des déséquilibres de son économie, et ce, grâce à l’accord de 2013 conclu avec le FMI.
A part ces ajustements, la Tunisie souhaite, selon ses dires, poursuivre et renforcer sa coopération avec le FMI pour les années à venir. Une coopération qui serait basée sur le plan de développement économique et social national 2016-2020, tout en visant à mettre l’économie tunisienne et son système de développement sur l’orbite d’un progrès inclusif et durable.