Commentant le projet de Loi de Finances pour l’année 2014, le président de la Commission des affaires économiques de l’UTICA, Nafaa Ennaifer, a mentionné que, face au déficit budgétaire de 2013 et aux difficultés qui s’annoncent pour l’année 2014, ce projet ne présente pas des solutions et des réformes de fond.
« Cette loi va augmenter les impôts et affaiblir le pouvoir d’achat, au lieu de faire des économies sur les frais de fonctionnement », a-t-il estimé.
Concernant la réduction du taux de l’impôt sur les sociétés de 30 à 25%, il a affirmé que cette réduction accompagnée d’un impôt sur les dividendes de 10% donnerait un bilan global avec plus d’impôts, ce qui est de nature à augmenter finalement la recette fiscale de l’Etat.
Revenant sur la soumission des sociétés offshore à une taxe de 10% avec des dividendes d’environ 10%, Nafaa Ennaifer a qualifié cette mesure d’ « irresponsable » et de contrainte supplémentaire pour les investisseurs face à la compétitivité et à l’incertitude actuelle .
Quant à l’implication de ce projet sur les personnes physiques, le président de la commission des affaires économiques au sein de l’UTICA a noté que cette loi-visant à augmenter le taux marginal d’imposition des personnes physiques ayant un salaire brut annuel dépassant les 40 mille dinars de 30 à 35% et à imposer une taxe de compensation de 1%, 2% et 3% pour les hauts salaires (dépassant les 20 mille dinars par an), ainsi qu’une taxe de 1,5% sur la valeur actualisée du bien immobilier supplémentaire- est une mesure qui pourrait avoir des conséquences graves « la justice fiscale ne doit en aucun cas détruire les investisseurs ou les classes « aisées » dans le pays », a-t-il encore averti .