Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Hassine Abassi, a affirmé que la Tunisie a plus que jamais besoin de dialogue entre toutes les parties pour relever les défis politiques, sécuritaires et de développement.
S’exprimant à l’ouverture du 25e congrès de l’Union régionale du travail (URT) à Sfax, qui se tient les 3 et 4 juillet sous le signe « Unité et résistance », Abassi a indiqué que le dialogue national lancé à l’initiative de l’organisation syndicale constitue un des cadres les plus appropriés pour promouvoir le débat entre les différentes factions.
« Les tentatives de serrer l’étau autour de l’UGTT et d’intimider les syndicalistes seront vouées à l’échec car la centrale syndicale est une force du bien et d’équilibre qui œuvre au service de l’intérêt du pays », a soutenu Abassi.
Il a ajouté que l’intérêt du pays en cette conjoncture délicate de l’histoire de la Tunisie demande des concessions de la part des différentes familles politiques de façon à accélérer la rédaction de la Constitution, une Constitution qui réponde aux aspirations de toutes les catégories sociales et l’organisation d’élections démocratiques. Le secrétaire général de l’UGTT a exprimé la crainte d’avoir à revivre le même climat de tension qui règne en Egypte en cas d’échec du dialogue.
Après avoir loué le militantisme des syndicalistes de Sfax et leur engagement à défendre l’autonomie de l’organisation et à renforcer son rayonnement, Abassi a mis en garde contre les tentatives visant à déstabiliser l’UGTT et ses sections régionales.
« L’organisation planche sur la mise en œuvre des recommandations contenues dans les motions de son dernier congrès« , a-t-il par ailleurs, assuré.
Les projets de réforme de l’organisation qui seront présentés à l’Assemblée nationale constituante avant la fin 2013 portent sur la création de nouvelles structures à même de conférer davantage d’efficience à la prestation de l’organisation ouvrière et d’y conforter la position de la femme.
Abordant les priorités de l’organisation pour la période à venir, il a parlé de la révision des législations du travail et des politiques éducative, fiscale et de l’emploi, en plus de l’examen de la situation des caisses sociales.