Le procès des néonazis qui doit s’ouvrir à Munich, demain mercredi 17 avril, n’a qu’un précédent dans l’histoire de la République fédérale allemande : celui de la RAF, la bande à Baader, en 1977.
Le procès qui durera au moins deux ans se fera en présence de cinq accusés, 70 parties civiles, 50 avocats et pas moins de 600 témoins.
Serial killer
La « vedette » qui sera assise sur le banc des accusés se nomme Beate Zschäpe. Elle est considérée comme la tête pensante d’un groupe criminel et compte dans son tableau de chasse dix meurtres, dont huit commerçants turcs, un grec et une policière, deux attentats et d’une quinzaine de braquages de banques.
Double suicide
Entré dans la clandestinité en 1998, commettant son premier crime en 2000 et son dernier en 2007, ce trio a opéré jusqu’au 4 novembre 2011. Ce jour là, après un ultime braquage de banque à Eisenach (Thuringe), les deux complices de Beate sont retrouvés morts dans un camping-car. Vraisemblablement un double suicide. Beate, elle, met le feu à l’appartement qu’ils occupaient à Zwickau (Saxe), puis finit par se rendre à la police le 8 novembre. Depuis, elle garde le silence.
Au-delà de son rôle au sein du trio infernal, les Allemands veulent en savoir davantage sur ces néonazis, qui agissent surtout dans l’ex-Allemagne de l’Est.