Au lendemain de la Révolution, le tourisme tunisien en général et le tourisme saharien en particulier avait été violemment secoué par la crise, ce qui a engendré un grave déficit au niveau du rendement et plus encore la fermeture de plusieurs unités touristiques. Résultat: un impact catastrophique sur l’emploi et les métiers para-touristiques dont notamment l’artisanat.
Le week-end des diplomates
C’est dans contexte que se situe l’initiative du ministre du Tourisme d’inviter les ambassadeurs, les chefs des missions diplomatiques accrédités en Tunisie, la presse étrangère et locale à venir découvrir les multiples richesses touristiques et culturelles du Sud tunisien, lors du dernier weekend, les 7,8 et 9 décembre 2012.
Au menu, Chebika, Tamerza et ses merveilleuses cascades, Onk el Ejmal, le site de Star Wars, les magnifiques canyons de Midés , le spectacle à couper le souffle du Chot el Jerid. Et, cerise sur le gâteau, un mini-festival spécialement dédié aux diplomates, avec des tableaux artistiques relatant les coutumes et la vie quotidienne des régions du Sud tunisien.
Le périple saharien s’est déroulé dans d’excellentes conditions, grâce à la bienveillance et au professionnalisme des responsables de l’ONTT et surtout à l’hospitalité légendaire des autochtones.
La sécurité d’abord
En fait, au delà de la promotion touristique de la région du Djerid, le but réel de cette visite est de montrer aux diplomates que la situation sécuritaire dans la région est bonne, d’autant plus qu’elle avait été classée « zone rouge » par certaines agences de voyage.
Une réalité amère
Mais, la partie « carte-postale » ne doit pas cacher la dure réalité: en effet, le Jerid est une zone sinistrée car l’agriculture et le tourisme sont en souffrance. L’agriculture a été frappée par de long mois de sécheresse qui ont gravement endommagé la qualité des dattes, desséchées par neuf mois de canicule. Quand au tourisme, il a vu la fermeture de 17 hôtels sur 24 unités. Un exemple éloquent: Dar Chraït,le grand pôle d’attraction touristique du Sud tunisien, est portes fermées depuis deux ans. Bonne nouvelle, Abderazak Chraït, l’enfant du pays et le promoteur à l’origine de la renaissance de la ville de Tozeur, a promis l’ouverture, à la mi-décembre du park de loisirs Chak Wak.
Solidarité
En attendant des jours meilleurs, c’est à nous Tunisiens de partager avec nos frères de cette région, si digne et si orgueilleuse, cette épreuve, dans un élan de partage et de solidarité. Alors, visitons la région avec nos enfants à l’occasion des prochaines vacances scolaires et de fin d’année. Une façon élégante d’exprimer notre solidarité… Dans la dignité des uns et des autres.