Le PDG de la Pharmacie centrale, Khalil Ammous, est revenu sur les équilibres financiers de l’entreprise. Et ce, lors de son audition par la Commission de la santé et des affaires sociales à l’ARP.
A cette occasion, Khalil Ammous a annoncé que le déficit de la Pharmacie centrale a atteint des niveaux records. De ce fait, l’entreprise est devenue incapable d’honorer une grande partie de ses engagements financiers envers ses fournisseurs. En particulier ses fournisseurs étrangers. Et ce, malgré le recours aux crédits bancaires pour couvrir ce déficit causé essentiellement par ses clients publics.
En chiffres, les dettes envers les fournisseurs étrangers ont affiché 621 MDT à fin mars 2020. Avec un retard de paiement de cinq mois et demi.
Ainsi, les engagements de la Pharmacie centrale envers les banques ont dépassé les 273 MDT à fin mars 2020.
Le PDG a expliqué que cette situation revient à plusieurs facteurs. A savoir la hausse des dettes du secteur public auprès de l’entreprise. Pour se situer à 1050 MDT au 31 mars 2020 contre 315 MDT au 31 décembre 2015.
De même, il a assuré que la Pharmacie centrale subit le coût de subvention considérable des médicaments importés pour le secteur privé. Ce coût a atteint 254 MDT à fin 2019 contre 139 MDT à fin 2017.
Recommandations
Pour faire face à cette situation, M. Ammous a affirmé qu’une série de recommandations est mise en place. Il s’agit essentiellement du recouvrement des dettes auprès de la CNAM et des hôpitaux publics.
En outre, il a précisé que l’Etat devrait prendre en charge le montant des subventions et réviser son système, ainsi que le prix des médicaments par la Caisse de compensation.
M. Khalil Ammous a, en outre, préconisé l’obtention d’un crédit bancaire avec la garantie de l’Etat de 450 MDT. Et ce, à condition de la prise en charge des frais par les fournisseurs étrangers et la régularisation des paiements mensuels par la CNAM et les hôpitaux à hauteur de 65 MDT.
Au final, il a recommandé la prise en charge par la CNAM des achats des médicaments subventionnés. A travers le mécanisme de remboursement des frais par ses affiliés.