Selon le rapport trimestriel de l’Instance Nationale des Télécommunications, le chiffre d’affaires de l’opérateur historique Tunisie Telecom n’a enregistré qu’une baisse de 1%, entre le troisième trimestre de l’année 2015 et le premier trimestre de 2017, alors que le marché a baissé de 4,8% sur la même période. Par ailleurs, Tunisie Telecom a réalisé une croissance de ses revenus de 1,6% en 2016 par rapport à 2015, soit la première croissance significative de son chiffre d’affaires depuis 2010.
Selon la même source, Tunisie Telecom a enregistré une augmentation de 1,7 % pour l’activité mobile, contre une baisse du marché Mobile de 7,1% sur la période entre le quatrième trimestre de 2016 et le premier trimestre de 2017.
Quant au marché du fixe, Tunisie Telecom demeure l’acteur majeur, ce qui le rend plus exposé au niveau de son chiffre d’affaires par la baisse importante des usagers, expliquée par la substitution du fixe par le mobile et l’entrée d’autres concurrents sur cette activité.
En termes d’activité de l’internet haut débit, Tunisie Telecom a réussi avec ses partenaires à réaliser une croissance solide, se traduisant par une augmentation de près de 10 % du parc d’abonnés sur les derniers 24 mois.
Sur un autre plan, les charges d’exploitations ont affiché une augmentation sur la période allant de 2011 à 2016. Cette augmentation est due essentiellement aux augmentations générales des charges salariales du secteur public ainsi qu’à la hausse des charges règlementaires sans oublier l’impact du change suite à la dépréciation du dinar.
Face à cette situation, Tunisie Telecom a lancé, en 2016, un programme de réduction des charges d’exploitation, lui permettant une réduction estimée à 7% au courant de l’année 2016.
Toutefois, les résultats nets dudit opérateur ont été impactés durant les dernières années par des opérations ponctuelles, à savoir le contrôle fiscal en 2015 (87 millions de dinars) et l’impact de l’Offre de Départ Volontaire mise au profit du personnel de Tunisie Telecom (129,8 millions de dinars en 2015, et 22,1 millions de dinars en 2016).
S’agissant de l’endettement, hors prêt contracté pour l’acquisition de l’opérateur « Go PLC », la dette de Tunisie Telecom est restée stable entre 2010 et 2017, et ce, malgré le financement de la licence 4G (155 millions de dinars en 2016). De ce fait, le niveau de l’endettement du Groupe Tunisie Telecom répond aux ratios financiers d’endettement comparables dans le secteur.
En ce qui concerne la trésorerie, la baisse du niveau est la conséquence directe des investissements importants dans les réseaux très haut débit fixe et mobile réalisés par Tunisie Telecom durant les dernières années pour accroître la couverture et la qualité de ses services fournis à la clientèle (Fibre optique, 3G, 4G….)
Pour les créances clients, hors créances de l’Etat et des entreprises publiques (300 millions de dinars), le niveau des créances nettes de Tunisie Telecom est resté dans des limites acceptables sur la période ; ce qui traduit l’effort de recouvrement important réalisé malgré un contexte général difficile du pays marqué par une baisse de liquidités.
Tunisie Telecom, un groupe régional en pleine expansion
Grâce à la consolidation de « Go PLC » à Malte et de sa filiale « Cablenet » à Chypre, Tunisie Telecom a réussi à devenir un groupe régional en pleine croissance, ayant réalisé un revenu de 1700 millions de dinars et un EBTIDA de 600 millions de dinars en 2016, soit en hausse respectivement de 33 et de 20%.
Cette performance a été confirmée durant le premier semestre 2017, puisque les revenus du Groupe ont continué à croître de façon solide, réalisant une hausse de 2% par rapport à la même période de l’année précédente.
Sur le plan de la transformation, Tunisie Telecom a lancé, depuis fin 2015, un vaste programme qui a porté ses fruits. Il s’agit principalement de l’obtention de plusieurs distinctions : sacré « Marque de l’Année 2017 en Technologie et Service » et «Annonceur de l’Année 2016», TT a vu son également son centre d’appel promu comme étant « Meilleur centre d’appel du secteur en 2016 ». De plus, sa certification ISO 27001 du Data Center Carthage a été confirmée pour la deuxième année consécutive.
Il s’agit, également, du changement de l’identité visuelle de Tunisie Telecom dans le but de rapprocher davantage la société de ses clients, du déploiement de plus de 800 sites 4G dans toutes les délégations du pays permettant de couvrir plus de 70% de la population et le renforcement de la couverture 3G de plus de 11% notamment dans les zones frontalières sur 2016/2017.
Tunisie Telecom a, de même, opté pour le déploiement de la fibre optique pour les entreprises dans toutes les régions et pour les résidentiels du Grand Tunis, de Sousse et Sfax, la modernisation du réseau fixe et le déploiement du service VDSL2+ (Rapido) dans toutes les délégations du pays, permettant d’offrir à sa clientèle un débit internet pouvant atteindre les 100 Mo.
S’ajoute à cela le développement du réseau commercial dans tout le pays à travers l’augmentation du nombre des espaces TT. En effet, 24 espaces ont été ouverts durant les deux dernières années, répartis sur toutes les régions permettant une meilleure proximité avec la clientèle ainsi que le relookage de la majorité de ses espaces pour offrir une expérience fluide et agréable à ses clients.
Toujours dans le cadre du vaste programme de transformation, Tunisie Telecom a pu réussir la réalisation de la première expérience en Afrique et au Moyen Orient de la mutualisation de l’infrastructure mobile (RAN Sharing) à Zaghouan et Siliana, le lancement du premier MVNO en Tunisie, l’obtention d’une licence IOT (Internet des objets), l’augmentation de la capacité des axes du Backbone Internet de 10 Gb/s vers 100 Gb/s et le déploiement de plusieurs centaines de kilomètres de FO sur les axes nationaux pour atteindre 23.000 km à travers la Tunisie.
Dans le même sillage,Tunisie Telecom était la première entreprise à adopter le système de la facture électronique, en partenariat avec Tunisie TradeNet et a confirmé son engagement en tant qu’opérateur national citoyen en étant le seul soumissionnaire et adjudicataire de l’appel d’offres national pour la couverture des zones blanches.