Quelle est l’importance du digital en Tunisie ? Quels seront les métiers de demain ? A l’heure actuelle, il est encore difficile de le savoir, compte tenu des changements à la pointe des technologies dans le monde.
Cela dit, même si on évoque de nouveaux métiers, le développement numérique doit se faire dans le système éducatif, c’est ce que nous a affirmé Kais Sellami, président de la Fédération nationale des TICs, en marge d’un colloque ayant pour thème “Digital Talent” organisé aujourd’hui au siège de l’Utica.
Il déclare : “Le digital est d’une importance majeure en Tunisie qui a son impact sur le PIB et sur l’économie du pays, mais aussi son potentiel. Or si on utilise le digital comme étant un modèle d’économie, il peut apporter beaucoup à la Tunisie, en termes d’exportation, de l’efficacité de l’administration, de services aux citoyens…”.
Mais pour que le digital se développe, il faut des compétences humaines importantes et l’adéquation entre le niveau des diplômés avec les attentes du marché de l’emploi. Il précise dans ce contexte: “Les diplômés issus de la plupart des cursus de formation ne possèdent pas les compétences requises par un secteur des technologies de l’information et de la communication en plein essor et en constante évolution. Grâce à l’initiative Digital Talent, nous allons pallier ce décalage en contribuant à l’amélioration de la qualité des programmes de formation pour une meilleure conformité des profils des jeunes diplômés avec la réalité du marché, améliorer l’employabilité et favoriser ainsi la croissance du secteur“.
Et d’ajouter que “la finalité pour nous ce n’est pas le diplôme mais c’est le métier qui doit primer. Aujourd’hui, il y a de nouveaux métiers. Et c’est la raison pour laquelle il est important de revoir le système éducatif. Autrement dit, il faut commencer en amont au niveau de l’enfance pour les revoir et les adapter aux attentes du secteur numérique“.
“Les mentalités doivent changer aussi bien au niveau de l’université qu’à celui des entreprises qui ne veulent pas changer. Bien sûr il y a la bureaucratie qui bloque mais il faut persévérer et changer les choses“, conclut-il.