Se voulant synthétique et analytique, le dernier rapport sur l’immigration non réglementaire réalisé par le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) ne manque pas de révéler des chiffres alarmants sur ce phénomène qui a pris de l’ampleur après 2011. Retour sur des chiffres qui dérangent.
En effet, le rapport avance que 1652 personnes, dont 1384 Tunisiens, ont été arrêtées pour immigration non réglementaire entre janvier et septembre 2017. Selon le même rapport, qui a été présenté lors d’une conférence de presse au siège du FTDES, avance que 164 tentatives d’émigration non réglementaire ont été déjouées au cours des 9 premiers mois de l’année en cours, alors que le ministère de l’Intérieur a dévoilé le chiffre de 54 tentatives déjouées au cours du premier semestre 2017.
Pendant la même période, 612 personnes ont été arrêtées dont 197 de nationalités étrangères (ivoirienne, gambiennes et nigériane). La même source avance que onze passeurs ont été arrêtés durant le premier semestre de 2017.
Cependant, le rapport de l’Organisation mondiale pour les réfugiés avance d’autres chiffres. En effet, 2700 migrants clandestins tunisiens sont arrivés sur les côtes italiennes de janvier à septembre 2017. Une statistique des gouvernorats les plus fréquemment concernés par l’émigration clandestine révèle que Sfax vient en tête avec 41,42%, suivi de Bizerte et Médenine (12,85%).
Sur un autre volet, la plupart des personnes qui ont essayé de quitter le pays entre 2011 et 2016 étaient des Tunisiens( 74,6%). 52,37% des personnes arrêtées lors d’opérations de migration non réglementaire étaient étrangères.
Les statistiques affirment que les bateaux de pêche sont les plus utilisés dans l’immigration clandestine. Un nouveau phénomène émerge, à savoir les femmes qui veulent aussi recourir à l’immigration clandestine. Le rapport cite que 5% des personnes qui ont été arrêtés en 2016 pour migration non réglementaire étaient des femmes.
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