L’économiste Abdejelil Bedoui est revenu sur le PLF2017, lors d’une conférence de presse tenue au siège du Forum tunisien des droits économique et sociaux.
Pour l’économiste, le projet de loi de Finances 2017 a été préparé dans “l’improvisation et la précipitation” indique-t-il.
Tout en estimant que le PLF a été conçu dans une logique de consensus, « mais le consensus ne doit en aucun cas toucher les acquis et les droits des citoyens », remarque-t-il.
M. Bedoui a estimé que la version actuelle de cette loi a été préparée tout en estimant que toutes les composantes du paysages politique vont se mobiliser pour le soutenir. “Mais cela n’a pas été le cas“, dit-il.
Dans la même logique, M. Bedoui a fait savoir que la présidence du gouvernement a recommandé aux présidents des blocs parlementaires de ne pas toucher aux articles liés à l’endettement et aux augmentations salariales.
L’économiste a affirmé que le sacrifice en faveur de la nation, auquel a appelé le Chef du gouvernement, a des limites et ne peut pas se prolonger sur plusieurs années. “Après s’être sacrifié, il faut adopter une distribution équitable des richesses », recommande-t-il.
Abdejelil Bedoui a regretté que la confiance des Tunisiens dans la classe politique a été échaudée à plusieurs reprises.
“Je trouve paradoxal l’engagement pris par le gouvernement Habib Essid quant aux augumentations salariales et la signature d’un accord avec le FMI pour la réduction de la masse salariale au secteur public”, a-t-il conclu.
Nous y reviendrons