Instaurée , il y a cinq ans, dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2009, la règle des 51 % -49 % – laquelle impose au moins 51 % d’intérêts algériens dans tous les projets économiques impliquant des étrangers- pourrait être abandonnée à la faveur de l’adoption d’un nouveau code des investissements, actuellement en cours d’élaboration, rapporte notre confrère Jeune Afrique
Le président Bouteflika a donné instruction au gouvernement de réviser cette réglementation qu’hommes d’affaires et chancelleries étrangères considèrent unanimement comme un obstacle à l’investissement.
“Tôt ou tard, confie un opérateur local, les autorités seront amenées à modifier cette règle dans la perspective de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Son abrogation a d’ailleurs déjà été évoquée lors des discussions entre négociateurs algériens et experts de l’OMC.”
A noter que le processus d’adhésion de l’Algérie à l’OMC a déjà démarré en juin 1987. Au cours de la dernière réunion du groupe de travail, constitué pour en assurer le suivi, les pays membres “se sont félicités des progrès substantiels que l’Algérie a accomplis en modifiant son régime commercial et se sont dits très favorables à son accession rapide”, selon la note publiée par l’organisation multilatérale.
De nombreux sujets restent néanmoins en suspens. Parmi ceux-ci : “les restrictions quantitatives à l’importation, y compris les interdictions, les restrictions à l’investissement, les subventions à l’exportation, l’application discriminatoire de taxes intérieures, le système d’enregistrement des indications géographiques, les politiques de prix, les droits de commercialisation et les politiques agricoles”, poursuit le document publié par l’OMC.
A rappeler également que l’Algérie est l’un des rares pays africains non-membres de l’OMC, avec l’Ethiopie, la Guinée équatoriale, les Comores, la Libye, le Liberia, Sao Tomé et Principe, les Seychelles et le Soudan.